Tous ici aiguisent leurs armes pour paraître au mieux de leur nature, à faire croire qu'avec eux nous saurions nous entendre pour jouir à qui mieux mieux. Cette foire libertine nous dit qu'un homme de bien et celui qui sera, de par ses qualités, nous faire jouir à foison. Que sa vive endurance, son sexe éléphantesque ou sa musculature sont des vertus premières pour enjouer la madame.
Les femelles quant à elles se verront libérées, ouvertes à tous les vices qu'il pleuve ou bien qu'il pisse et des panégyriques à l'encontre des maîtres en matière échangiste se liront sur les fiches, comme témoignage écrit d'un savoir-faire acquis suite à moult besognes.
Pour ma part j'ai compris que les beaux étalons ne serviraient pas mieux mes désirs orgasmiques qu'un joyeux camarade à l'allure insolite mais au cœur enjôleur.
Quant à mes fantaisies, elles ne valent en rien le savoir incendiaire de certaines nymphos aux caprices multiples, sachant plaire à tout homme par des talents hors normes. Me voyant ridicule de me trouver crédule à quelques positions dont j'ignore le nom, je crains de ne pouvoir être une carnassière concernant la voltige.
Ce n'est pourtant qu'à deux (voir à plus si l'on peut) que l'alchimie se fait, sans que vraiment l'on sache ce qui se passe en nous et pourquoi ce gars là, qui n'a rien d'un grand fauve, vous éclate le cortex encore plus que le sexe, jusqu'à nous rendre folles de n'y plus rien comprendre.
Je l'avais bien perçu dès mes ébats saphiques où l'on ne promet rien sinon de se comprendre, pour ainsi se lover dans le corps inondé d'une de ses semblables. Ici point de conquête, de corps à satisfaire péché dans un bréviaire du bon coup pour les nuls, juste une conjugaison d'émotions haletantes aidées par les frissons et les soupirs exquis naissant des confusions que le corps déploie.
Pourtant, en vanité, le libertin s'affiche, hommes et femmes s'époumonent pour se dire royaux alors que la couronne se porte sans diamant avec pour seul usage un règne énigmatique.
Plutôt que des concours en efficacité, du sourcier au masseur en passant par l'athlète, je jouirai de vos êtres sans trop savoir pourquoi, parce que ce jour-là, ou bien à tel endroit, l'émotion était là pour unir les émois .
merci beaucoup
Quel beau texte !!!