Qu'est-ce qu'on fait de la souffrance ? Pas celle des claques aux culs, mais celle aride et sèche de ces sales abandons, de ces séparations qui nous font seules et vides devant ce monde qui jouit.
Le cœur léger, on voudrait s'épanouir et jongler prestement, libertiner comme on se désaltère, mais la purée prend pas, y a des grumeaux dans le fond. On a beau s'agiter à foutre le pied au cul aux traumas d'autrefois, ça rend tout compliqué, malheureuse d'être en lutte alors que ça voltige dans les rues de Paris
J'admire et je déteste ces gens bien trop joyeux pour la mélancolie, qui mouillent sur commande à la toute première braise, quand d'autres vous supplient de ne pas les abîmer. On voit des rudes gaillards qui n'aiment que leur pénis et des femmes averties qui ne rêvent que d'orgasme. Les autres s'éparpillent entre des maux pas beaux. Alors ils se dissolvent dans un vœu rassurant, pour se sentir aimé ou ne rien sentir du tout
Des corps rien que pour la forme gigotent sans intention, juste pour les yeux brillants d'un troupeau vigoureux et puis ça prend des poses comme autant de jaquettes de pornos plutôt chics.
Si on fouille dans la nuit pour de promptes culbutes, la surface fait vedette, les faux cils canailles et les teints délicieux font des masques de poudre où se perdent les traits. Un jeu trop chatoyant qui nous mime la vie comme une pratique bandante, un truc qu'est pas bégueule et qui tourne en cadence, à montrer son cul rond comme on le ferait du cœur.
Alors je fais mes nuits avec un chat tigré qui me regarde fier de n'être pas un homme, tout en léchant ses couilles avec air malin.
Demain je serai vierge de chagrin et je ferai ma putain à balancer ma joie au nez de ceux, qui trop perdus dans ce cahot, regarderont dans ce retro qui nous font vieilles avant que d'être. On me verra sourire de tout, plier bagage pour des souvenirs balnéaires, les miches en proue et l'air bravache, mais là j'ai un reste de pâté à finir