Libertine sur site
Alors qu’armoricaine, je priais Marie-Madeleine dans une chapelle troglodyte et que, franche comme une sainte au bûcher, je lui disais me faire chier d'avec la pornocratie galopante qui fait de nous des proies qu'il faut écarteler, comme on le fait d'une truie à l'heure du trépas. Quelle ne fut pas ma surprise (n'y voyez aucune surprise c'est une simple figure de rhétorique) de lire, sur un site à roustons, qu'un commercial fiévreux m'invitait dans un hôtel quelconque pour y passer une nuit torride. Le tout à base de mignonnette et de « je te prends contre le mur direct ».
S'il va de soi que mon appétit pour les murs porteurs se trouve aiguisé quand je cherche à transformer mon studio banlieusard en loft parisien, J'ai quelques difficultés à m'émouvoir pour un être épris de verticalité pénétrante sans que je connaisse son petit nom.
Ainsi va la vie d'une libertine...A s'abreuver du cul comme ils pissent tout le jour, certain(e)s ne veulent plus que d'un corps glabre et con comme un nouveau-né. Faut que ça piaille sous les coups de boutoirs, que ça jure en chiennasse au sortir du petit déj et que ça compte les bites pour s'assurer d'un nombre pair.
Serions-nous devenus comme ces chiens odorants qui se reniflent bas pour se baiser sans far aux yeux de toute une meute ? A cacher nos visages comme une excuse au vice, on se rend au plumard comme à une effraction. En pillant la vertu de toutes ces gourgandines, qui croient trop en leur charme dans un string ficelle, les hommes se voient en roi d'un jeu de perce trou, pourvu que ça mouille en dedans.
Et moi jeune ursuline, juste sortie du couvent pour parer mes fantasmes de quelques joyeux drilles, je me vois soulevée par une armée de brute aux verbes calibrés pour un porno maison. Quant à la gente exquise que l'on appelle beau sexe, elles s'affuble de plug que l'on compte en pagaille, au cœur desquels on voit un diamant rose bonbon refléter leur hardiesse en toute circonstance.
Aurais-je passé l'âge de toutes ses conneries alors que mes printemps sont à peine fleuris ou suis-je de ces dames qui se sentent ambitieuses à péter dans la soie ? C'est-à-dire toujours riche d'une fierté mal placée.
Je ne sais que vous dire et si mon cœur gracile et plus fort que mon con, mais je pendrai ceux-là qui me voudraient docile, rien que pour une trique ou bout d'une corde raide.
Qu'il me soit pardonné car j'ai beaucoup biaisé
Amen

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