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Photo du rédacteurRowenaM

Il faut voir l'homme derrière la bite

Libertinage sur site.


"Il faut voir l'homme derrière la bite"


De cette citation, qui est de moi, à moins que je l’eusse entendu au Bouillave Club de St Leu la Foret, je tirerai quelques pensées superfétatoires.

Alors que je rentrais d'une crique rocheuse, fouettée par des embruns qui n'avaient rien d'autre à foutre que me mouiller le cul. Je m'installais confortablement dans mon chez-moi et m'attardais sur une cam où un homme volontaire s'épuisait à faire reluire une demoiselle.

Bien qu'habituée aux causeries additionnelles qui font le charme désuet d'un site échangiste, je me désolais brièvement de gusses pensant encore que les femmes aiment la bite par simple atavisme, et non pour la sensualité de ce qu'il y a autour.


(pour les plus réfractaires, quand je dis autour, ce n'est pas les poils pubiens, mais bien tout le corps sur lequel est planté l'engin)

En bref, l’aréopage de dominants de mes deux, s’agaçait de ne pas voir d'anus en gros plan et s'agitait sur leur clavier, avec la volonté d'un pompier face au feu, pour que la caméra s'approche d'un trou quel qu'il soit.

Passe encore que des Kubrick se soient égarés dans les artères humides d'un site à coït et entendent montrer les arcanes du corps humain. Mais les limites de ma bienveillance s'éteignirent avec les mots doux qu'une cohorte de célibataires affubla à la dame présente en distanciel et ... En extase.

Ainsi, chienne, salope et pute, faisaient la une des commentaires, les susdits membres n'oubliant pas de dire qu'elle prenait bien, comme on le dit d'une colle à bois.

Mon imagination, pourtant débridée, ne retenant pas toute la poésie déchaînée que ces primitifs troglodytes usèrent en son endroit autant qu'à son envers.

Pourtant, je me murais dans un silence fatigué, sachant que ce flot verbal ne cesserait pas tant qu'une éjaculation faciale mette fin à cette débauche de chair en vrac.

Me suis-je trop attardée dans cette arène pour que je laisse se dire ici ce que j'aurais dératisé de prés s'ils me fut adressé? Sommes-nous coupables, hors quelques soumises du cru et assumées, d'entretenir le babillage pornographique qu'on vient nous roter à l'écran sans préavis ? Que faudrait-il pour que ces cerveaux mal habillés s'aventurent dans l'entrejambe de nos pensées pour y voir bien plus qu'une métaphore canine à culbuter?

Si la littérature fourmille d'essais sur la chose, il faudrait peut-être que certains arrêtent de demander si l'on vénère leur chibre, comme si cela relevait de l’obélisque de la concorde et s'escriment à cultiver une langue qui saurait séduire nos âmes autant qu'elle lèche nos appendices.

Sur ce je vous laisse, j'ai concours de breakdance en apnée...




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