Ma jeunesse assassine les yeux des bons messieurs, pour un peu on paierait pour me voir baisée.
Un jour je serai vieille ou peut être bien morte, Je n'aurai comme amant qu'un plaid et deux chats blancs.
Les heures me font moins belle quand le printemps se couche, je profite à l'envi de ces nuits sans sommeil. Là où les garde-fous épuisés du soleil, me laissent jouir en paix d'un faisant de l'amour
Quand perle sur mes cuisses une cyprine essaimée, le joyeux capitaine au braquemart païen me fera sous huitaine pleurer d'une joie nouvelle.
Vingt et trois années de flottaison, à chercher l'alambic qui me fera bravache. Un string ficelé au cul, je tortillerai ma raie en fluo de saison sur ces plages maudites où suintent les nœuds coulants. Et chaque hiver venu, je maudirai le froid d'obliger ma pudeur.
Mais je n'ai que la pluie pour me voir autrement, tant cet été pourri est fidèle à mes larmes, reste un vœu d'écorchée à se sentir légère, comme ces plumes d'antan qu'on portait au chapeau.
Adieu l'ami, tu me voyais volage et je suis déjà vieille que d'être trop sérieuse. Va donc chasser la blonde qui s'amuse au carrefour de toutes mes angoisses.
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