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Pour ce qui reste.

Dernière mise à jour : 7 sept. 2021

Elle ne capte plus, un vrai légume sur patte ma mère-grand, ça déambule et ça s'agrippe comme une guenon malade. Elle qui fut mon oreille, celle qu'on a à 15 ans quand les hormones se pressent, foutraques et jubilantes. Mais aujourd'hui chez la mamie, y a que des voyelles dans le zig et des consonnes dans le zag. Que m'aurait dit ma septuagénaire de mes aventures polymorphes? De mon cul en bataille sur un site à tringlage ? De mes fraîches tentations de faire ça à plusieurs? Celle qui me donnait ordre de savoir bien aimer, de jouir de tout mon corps et de mes appétits a l’Alzheimer en plein et ne me dit plus rien. Elle a aimé beaucoup et a tout oublié. Je cherche dans ces yeux un sourire bienveillant et ne suis plus pour elle qu'une tête hebdomadaire. Je la voudrais joyeuse à mes divagations, pleine de ces belles paroles me disant qu'il faut vivre, parader en sifflotant et baiser fort la mort en roucoulant du cul. Elle me dirait ; Poulette!! Fornique à qui mieux-mieux mais te fais pas baiser, agence bien tes ovaires à ceux qu'ont l'amour beau. Fricote pas dans la mare de tous les creux bestiaux, choisis des volontaires qu'ont l'argument du verbe autant que de la queue. Si tu veux du saphique fais parler la madame, histoire qu'en conviction sur les plaisirs lesbiens vous soyez ambiancées par les mêmes cagoles. Protège-toi de l'ennui et des baiseurs de nombre, qui cumulent les filles pour en faire un bouquet. Va vivre tes orgies en plaidant pour le cœur et branlotte pas les cons ça vit sans horizon. Pas sur qu'elle eût dit ça mon aïeule, trop heureuse de penser qu'un homme me suffirait et que je ne pavoiserai pas du nichon pour attiser les braguettes online. Peu importe, elle s'est tue et je me baratine en l'imaginant fière de moi, usant de tout mon corps comme plaidoyer jovial à quelques bacchanales



Dessin Gustav Klimt

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