Libertinage sur site
Faire un effort comme le dernier. Pas un bonjour qui pue l'ennui, ni un machin que l'on balance à celle qui passe. Se voir en l'autre dans les mots doux qu'il vous énonce, pour accoster sur nos terres vierges et vallonnées. Même si c'est faux, si le terrain est arpenté, que d'autres hommes y ont planté le rêve aigu de nous aimer.
Chaque jour qui passe ça s’agglutine, à vous laisser sans commentaire, tant le message est insipide. Ca vous dit Hey ! Ou encore Hummmm ! Comme un sapiens en manque de langue, sans aventure et sans histoire, communiquant comme on se branle, toujours d'une main avec entrain, tout dans la bite, rien dans le vagin.
Et pi les femmes savent pas draguer, faut qu'on les cherche dans les fourrés où elles se planquent comme des pintades. Trop apeurées par les clébards qu'ont les crocs blancs d'un chien de la casse.
Y a que le nichon qui sort du bois pour assurer sa survivance et valider son abonnement dans cette ballade autour du gland.
Reste qu'on pionce en solitaire quand, sans humour, on vous empale avec les yeux, n'voyant en vous guère qu'un porno sans tremolo.
Et puis y a l'autre, celui qui rêve avant que d'être, qui s'décarcasse pour un sourire et plonge en vous comme un faucheur, abrite du vent et de la pluie que le réel nous fait subir. L'est pas plus beau et courageux, juste attentif et trop futé pour nous chasser par paquet de douze. Parce que tout ça est héroïque, que son esprit un rien magique illuminera nos orifices, que not'délice est de lui plaire au cœur des autres qui vitupère de n'être rien qu'un accessit.
Bien sur y a celles qui veulent du chibre, du long et dure comme un jogging, qui ont du chiffre dans la chatte et qui se perdent en conjectures quand le biceps est un peu mou.
Reste qu'amoureuse du beau geste, quand on entend nous débusquer, c'est un bordel à ciel ouvert
Sur ce, je vous laisse, j'ai atelier broderie & sodomie
Dessin de WIllem
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